La nuit fut profonde !


Ce coup-ci c'est une pompe d'irriguation du champs en face qui me réveille, ça va il est 8h.


Face au soleil, je petit déj avec une pomme (trouvée sur l'eau), des fruits secs et une barre de céréale. Ce matin je me fais le luxe de lire et d'écrire un peu.


10h30 je prends le départ et salue Korn la licorne gonflable amarrée au pied du spot de "La belle roulotte".


L'Allier a de magnifiques berges constituées en grandes partie de rochers et falaises basaltiques.


Quelques rapides me ramène toujours un peu d'eau dans mon embarcation. Il faut dire que vu le poids de l'ensemble (~100Kg) et la faible hauteur des boudins, l'eau a vite tendance à s'inviter dès la première vague.


Deuxième défi du parcours : le double dévidoir du barrage du Chambon.

Bon le barrage d'hier m'a appris la leçon..

Mon vélo me déséquilibre et me fait prendre pas mal d'eau. Je décide donc de faire la descente à vide. J'enlève mon gros sac et le vélo pour les mettre en aval du barrage. Me voici à surfer sur les vagues du dévidoir. Ca passe ! Ayant posé le téléphone pour filmer j'analyse que ça devrait passer également avec mon gros sac. Me voilà donc à remonter le raft et le sac en amont du barrage pour tester. Le mec est joueur !

Deuxième passage... Ca passe aussi !

Malgré que je rentre encore plus dans l'eau avec le poids supplémentaire, je m'en sort indemne mais avec un peu d'eau dans le raft. Aller fini de rigoler il y a encore de la route !


Quelques kilomètres de calmes plus tard, me voici à Chilhac. Très beau village perché sur sa falaise. Non loin de là, c'est la traversée de Lavoûte-Chilhac que je fais. L'imposant prieuré et le coeur du village sont entourés par l'allier. On peut accéder par un très imposant pont voûté en pierre.


Mais dit donc, comment ça se fait que je dois écoper alors qu'il n'y a pas eu de rapides ?

Arf normal, je viens de voir qu'il y a un trou dans le fond du raft ! Je pense que les nombreuses fois où l'ambarcation touche les cailloux, dû au manque d'eau, y sont pour quelque chose. Bon, tant que les boudins du raft ne percent pas on est bon !


Je fini ma journée 2km plus loin, près de Le Pouget, dans un méandre de l'Allier. Un petit coin isolé, visiblement squatté quelques fois par des bivouaqueurs, fera l'affaire ce soir.

Il est 18h et je meurs déjà de faim. Pour éviter de tout déballer une énième fois, je fais la concession de ne pas manger le midi. Alors comment dire que le soir j'ai les cros !

Une fois la tente montée, je pique une tête dans la rivière pour me décrasser et je me cale enfin à côté de mon réchaud. Ce soir c'est semoule à volonté, assaisonné d'épices.


Pendant ce temps là, j'observe une troupe de libellules qui est également à table. Elles chassent les moucherons avec une rapidité déconcertante. Bon appétit.


Fin de soirée au calme, bercé par le bruit de l'eau, des grillons et les oiseaux, je ne vais pas faire long feu.