Après une nuit au final pas très reposante (trop de stress à propos de l'embarcation), c'est à la fraîche et sous une forte humidité que je pus apprécier le levé du soleil. Le petit déjeuner devant l'épaisse brume dans les champs et sur la Saône est royal.
Premier petit aléa technique, la fermeture de la tente a sauté... Après un bon moment à tenter de la réparer, le zip me reste dans la main cassée en 2 morceaux. Avec les quelques éléments de bricolage que j'ai avec moi impossible de pouvoir trouver une parade. C'est ainsi que je contacte la troupe des copains du village pour trouver un aimable transporteur pour me livrer divers ustensiles de réparation à mon arrivée à Prantigny.
L'heure tourne et mon embarcation toujours pliée en boule. Je me dépêche de gonfler le PackRaft et lui charge Jojo le vélo et mon gros sac. Une fois que tout est bien sanglé, me voici paré pour naviguer !
La Saône est d'huile et quelques brises m'aident à avancer. L'embarcation est stable et au bout de quelques minutes me voici à l'aise aux commandes de ce beau Mékong bien chargé.
Sur mon trajet, je croise 3 bateaux tous très étonnés de voir ce genre de chose naviguer.
Comme je ne suis pas le tracé des bateaux pour ne être bloqué par les écluses, je prends tous les petits méandres sur lesquels je suis confronté à plusieurs barrages. La manœuvre est délicate. Je sors du PackRaft et prends soin de faire glisser l'embarcation sans l'abîmer.
Après environ 23km et des bras commençant à souffrir, je m'arrête à Prantigny. Ouf, l'embarcation a tenu et le bonhomme aussi. En sortant le PackRaft de l'eau, je décolle malheureusement une attache permettant de fixer mon sac... Décidément c'est la journée de la casse.
Quelques minutes après mon arrivée, voici le copain Fabrice et ses enfants venant me ramener le matos nécessaire. Génial ! J'embauche ses enfants ravis de pouvoir m'aider.
Avec ça j'ai eu droit à une bière et un pain aux lardons...je suis refait ! Trop sympa.
(Bon heureusement que je prends un peu de distance tous les jours et que ça va être plus compliqué maintenant de voir les copains sinon c'est l'apéro tous les soirs. Merci les gars)
L'humidité tombe, une fois le lyophilisé chaud je me planque vite dans la tente pour manger. Au dessert j'ai le luxe de manger quelques chocolats que ma femme m'a ajoutés avec le matériel que je lui ait demandé de trouver. Un régal. Il est l'heure de se reposer maintenant.
La nuit va être froide !